TRAVAIL

Les 12 & 13 Février 2021, 20H
Ouverture des portes à 19h40

Par La Compagnie La Nouvelle Terre
Texte d'Antoine Brunet-Leconte
Mise en Scène d'Antoine Brunet-Lecomte
Avec Antoine Brunet-Lecomte, Jean-Yann Verton
Lumière, en cours de distribution
Création Sonore d'Antoine Brunet-Lecomte
Scénoragphie, en cours de distribution
Regards extérieurs par Romain Debouchaud, Michèle Colson, Christophe Pichard

DURÉE : 1H10
ÂGE : à partir de 7 ans

Un jeune auteur aperçoit à sa fenêtre un groupe de gens qui disent ensemble « je veux du travail ».
C’est un problème, des gens n’ont pas quelque chose qu’ils veulent et semblent ne pas pouvoir l’avoir. Qu’est-ce que ce travail qu’ils veulent ? Pour quoi ? Et comment l’avoir ? C’est sur ces questions qu’il se jette, confronté aussi à la difficulté et aux manques de son propre travail.

Travail, c’est l’histoire d’un texte en travail, en cours de construction, sur le travail, et la tentative de résoudre en profondeur une question : pourquoi on travaille ?

Travail, c’est aussi l’histoire du spectacle en travail d’un texte en travail sur le travail, et qui n’est donc pas terminé.

Rien n’est vraiment terminé et c’est tout l’intérêt : continuer à travailler.

Il faut seulement savoir que par « travail », l’auteur entend tout ce qui est un effort. Donc tout.
Puisque même quand il ne fait rien il respire encore, et cette respiration ne peut absolument pas être exclue du travail. Car quand on ne respire plus on est mort. Et quand on est mort, il est selon lui quasiment certain que là on ne peut plus faire d’effort.

Ce qui compte peut-être dans tout ça, c’est de trouver le sens de l’effort.

 

Création Soutenue par : Le Théâtre du Hangar et l'ENSAD Montpellier.

Dossier Artistique / Dossier de Presse

Crédit photo : Marine Pironneau

ANTOINE BRUNET-LECOMTE

Né à Lyon, il commence le théâtre à l’Iris alors qu’il est en deuxième année de faculté de philosophie à Lyon III. Une formation qui lui permettra de découvrir à la fois le plaisir du jeu et d’approcher son exigence. Il rencontre à cette époque, entre autres, Caroline Boisson et Didier Vidal, le danseur Marcelo Sepulveda, au contact duquel il découvre l’incroyable nécessaire précision d’une chorégraphie et le souffle dans le mouvement du danseur, et Etienne Bimbenet, phénoménologue, qui lui transmet une approche historique et poétique de la philosophie. En 2015 il rejoint l’ENSAD de Montpellier, pour trois ans. Il rencontre et travaille entre autres avec Pascal Kirsh, Pierre Meunier et Marguerite Bordas, et Marion Guerrero. Il termine l’ENSAD en 2018 avec 4x10, mis en scène par Amélie Enon, François-Xavier Rouyer, Stuart Seide et Gildas Milin. Il écrit régulièrement, et a mis en lecture et en espace plusieurs textes (Trois lettres, Si, La punaise), et mis en scène un texte (Rose perdue) dans le cadre d’une carte blanche à l’ENSAD. Il est actuellement comédien sur des projets d’anciens camarades de promotion (Le trou et Dan tan lontan) et travaille en Italie avec Maurizio Azzurro.

En tant que comédien, auteur ou metteur en scène, sa préoccupation principale a toujours été de trouver le bon équilibre entre l’exigence, le plaisir de faire, et la nécessité de transmettre. Plus récemment ces questions ont été rebattues lorsqu’il s’est rendu compte qu’écrire pouvait constituer un infini réservoir à jeu pour le comédien qu’il est, notamment par le biais l’improvisation.

Dans l’écriture, sachant l’importance de sa formation en philosophie, il cherche autour de la place de la pensée dans le récit, de l’effectivité de cette pensée, et du rapport pour l’instant incompréhensible entre la nécessaire unité de notre espèce et sa tout aussi nécessaire intouchable individualité.

En dehors de ça, il aime également beaucoup la feinte, la surprise, le jeu et la mise en abyme.

 

ROMAIN DEBOUCHAUD

Après avoir mené des études d'acteur au Conservatoire Régional de Poitiers, Romain intègre en 2015 l'Ecole Nationale Supérieure d'Art Dramatique de Montpellier sous la direction de Gildas Milin. Il a travaillé avec Jean Pierre Berthomier, Anne Théron, Olga Jirouskova, Etienne Pommeret, Jean-Marie Villégier, Mathieu Roy, Laurent Ziserman, Isabelle Ronayette, Marion Guerrero, Richard Sammut. Photographe, réalisateur (fictions et documentaires) et metteur en scène, il est aussi fan et solide amateur de tennis depuis sa tendre enfance.

« C’est par amour de ce que je connais et de ce que je ne connais pas que je fais ce métier, et aussi pour tout ce qu’il y a entre les deux. Tout ce qui n’a pas encore de voix, tout ce qui ne sonne pas, tout ce qui est irrégulier, tout ce qui n’a pas de gueule, c’est sûrement là que réside la beauté et le sens, en l’ailleurs et en l’autre »

Romain a rejoint Travail six mois après avoir assisté au premier essai, quelques mois après Jean-Yann, bien qu’il ait été présent quasiment dès le début, via notamment quelques discussions et conseils autour d’une bière. Antoine lui a proposé de rejoindre le projet pour son expérience de la mise en scène, ses qualités évidentes dans la direction d’acteur, sa générosité et, comme Jean-Yann, son calme, sa distance et sa douceur. Auparavant, ils avaient passé trois ans ensemble à l’ENSAD, l’enjeu était aussi de découvrir et de creuser un nouveau rapport de travail.

« Avec Antoine on explore une nouvelle théâtralité, que je ne connais pas du tout, qu’il semble découvrir lui aussi mais qui pourtant lui ressemble beaucoup. J’essaye de le guider du mieux que je peux dans ce chemin, sur lequel je me découvre également et qui m’intéresse au plus haut point. »

JEAN-YANN VERTON

Jean-Yann arrive à Montpellier en 2009. Jusqu’en 2011 il suit un double cursus, une licence de théâtre de l'université Montpellier III et les cours de pratique régulier de l’ENSAD de Montpellier, en section initiation. A la suite de son désir croissant de formation au plateau, il intègre la promotion 2012 de l’EPSAD. En 2017, il termine un Master d'étude théâtrale à Montpellier III Paul Valéry, où il a pu effectuer une recherche théorique et pratique, avec de la mise en scène et de la direction d'acteur, en questionnant l'identité et la technicité du jeu. Il donne et s'exerce à divers ateliers autour de la création collective et de l'écriture de plateau, et participe régulièrement à des lectures, des séances de théâtre forum et des performances.

« Le jeu est un espace dans lequel arrive une connexion plus véritable. Ici ont lieu des traversées qui cherchent à enlever les masques, à en changer ou à les voir différemment. Et toujours la question : Pourquoi ? (…) Tendre vers une inaccessible liberté ? »

Jean-Yann a rejoint l’équipe quelques mois après avoir assisté au premier essai de Travail, dont le titre était alors « Le travail rend libre ». Antoine lui a proposé de l’accompagner pour sa compréhension immédiate et intuitive du projet, son calme, sa distance et sa douceur dans ses rapports, et à découvert plus tard sa rigueur dans le jeu, son attrait pour la théorie comme source d’inspiration pratique, et son côté « éléphant », une mémoire impressionnante de tout ce qui a été dit – même s’il paraît que les dauphins, les babouins, les abeilles et les orques sont aussi excellent.

« Une veine de pensée réciproque me tient à ce travail : la simplicité recherchée, l’équilibre proposé pour créer un partage lors des traversées et le cadre, dans les volontés méthodologiques de la recherche. Quand je l’ai découvert la première fois la forme et le fond m’ont happé. Il y avait cette franche manière de cherche un « essentiel » et un « pourquoi » féroce tenant la volonté de faire ce travail en particulier. »